Des pistes cyclables !! Wow, quel luxe !

Apres la Serbie et leur ''tasse-toi ou meurt'' (c'est moi qui dit ca), on est tellement bien sur une piste cyclable ! Ca roule bien, vite, et loin des pots d echappement et du bruit on se sent encore plus cyclistes. Des notre entree en Hongrie on est frappe par la beaute de ce pays, aux champs bien soignes accompagnes de bosquets par ci par la, de petites forets. Quoique plusieurs monocultures s etendent devant nous, on ne pas dire que ce nest pas charmant sous le soleil, de voir le ble luire au vent.

En route pour Budapest jai dautres ennuis avec ma roue arriere, deux rayons de petes cette fois, la saga continue. On n,a pas de cle 25 mm... Erwan se dirige vers un habitant qui lui a montre le chemin de l<eurovelo, il nous aide, beaucoup, alors que toute sa famille erst reunie pour le preier anniversaire de la petite fille. On nous offre gateau de fete et liqueur, on repart une roue bien reparee et bien boostes au sucre !

A Budapest on ne peut que s exclamer devant la majestuosite de cette ville ! Je suis sans mot tellement cest beau, je ne sais plus quoi utiliser comme adjectif... Il y a des pistes cyclables partout, tres bien integre au reseau routieur et pietonnier, tout le monde semble y trouver son compte, et a la voir utilise, le reseau cyclable est tout simplement genial ! A chaque rue sa voie cyclable !

On y a goute la biere locale, au Whale center sur le bord du Danube, mmmm, ca c est de la bonne biere, de la bonne biere comme au Cheval ! Clin d oeil a vous autour du bar ! Buvez en une pour moi !

Les ponts, les monuments, les statues, la citadelle... Budapest regorge de beautes ! Le soir tout est illumine au grand plaisir des marcheurs. Les deux cotes du Danude, Buda et Pest sont bien relies par de multiples ponts favorisant une circulation fluide et harmonieuse (Montreal devrait prendre exemple, mais cest sur que le st-laurent est plus large...). C est beau, cest propre, l oeil est attire par tout ce qu il y voit.

En route vers la Slovaquie on dort dans des champs, des sous-bois, le long de la piste cyclable (ps : cette journee la il y a tellement de maringouins, et ils vont surtout sur Erwan ! HAHAH ! Qu, au petit matin pour demonter sa tente il se met en habit de pluie complet pour etre sur de pas se faire piquer. Ce soir-la on ne s est jamais douches aussi vite, et on a jamais demonte un camp aussi vite non plus ! Au moins en roulant ils ne nous suivent pas !
 

Fanny

 

On quitte la cote et la mer pour les terres. La Bosnie est de na ture sauvage, avec ses montagnes et ses forets majestueuses, on dort dans la montagne, pres des rivieres, des champs.

Arrives a Mostar on decouvre l histoire. On la connaissait, mais ils nous la precisent, on sent la douleur a se promener dans les rues, certaines maisons gardant les traces de balles, d autres vendeurs de balles en forme de tank ou d avion de chasse. Ces objets me laissent un peu perplexe... Nous sommes les deux seuls hotes de l,auberge, arrives un lundi je crois. Si le jour les rues pullulent de touristes, le soir et la nuit appartiennent aux locaux. Le jour il n y a que petits objets clinquant partout, le soir les rues sont vides, et on peut ainsi apprecie beaucoup mieux l architecture des petites maisons et marcher pieds nus sur le fameux pont (cest therapeutique apparemment, fait de roches particulieres. Un mythe local veut que ceux qui reussisent a marcher sur le pont sur les dalles precises sont de Mostar !). C est Vanessa, une jeune fille de 20 ans, moitie americaine moitie bosniaque, qui nous fait le tour guide. On passe la journee avec elle, a vivre Mostar.

Les jeunes qui sont nes apres la guerre sont en rupture avec leurs parents pour la plupart. Se declarant pour la majorite athees, ils veulent non pas oublier la guerre, mais passer a autre chose, aller de l, avant, tandis que les plus vieux vivent dans la memoire de cette guerre, une autre guerre de religion, alors que nous sommes tous humains, partageant le meme desir de vie et de paix, enfin, pour la plupart.

On mange local, on essaie les fameux Chewapi... Eh ben, c est nous y manque quelque chose ? HAHA ! On reaissera a Sarajevo.

Pour s y rendre les routes bosniaques nous reservent des tunnels,et encore des tunnels, pas tjrs bien eclaires et plutot dangereux, mais on y arrive, en marchant ou en gardant le velo droit.

Le Pape Francois a decide de venir a Sarajevo en meme temps que nous ! HAHA ! Il faisait chaud a l attendre... ON y fait une visite guidee, nous menant sur les lieux de l assassinat de Ferdinanz, un ptit video relatant la scene devant le pont, montrant la photo de l assassin.

On quitte la Bosnie vers la Serbie, on monte encore des montagnes, recouvertes de feuilles vertes, tellement hauits que nous passons a cote des monts de ski alpin ! On descends longtemps, pendant 50 km a peu pres, longeant une ptite riviere, trop beau ! Les maisons portent encore les traces de la guerre, mais les habitants sont resiliants, tres acceuillants, et se marrent toujours de nous ou sont impressionner par notre voyage a velo. En tout cas ca fait jaser !
 

Fanny

Chewapi prise deux, avec du yogourt cette fois... eh ben, c est peut-etre pas notre truc, on preferait les byreks, patisserie salee que l on retrouve dans tous les balkans.

 

(fin mai)

La blague de la journee disait ; tu commence pas ton trip de velo au Montenegro ! 

7 km avant la frontiere entre l Albanie et le Montenegro, un rayon de ma roue arriere se brise, ma roue voile... Le seul outils que nous n avons pas est celui pour retirer la cassette arriere pour changer les rayons... En moins de 5 minutes 5-6 personnes nous entourent, un qui reveille son fils qui connait les bikes, d autres qui nous demandent ce qui se passe, et hop mon velo dans une camionnette en direction d un mecano, deux monsieurs qui reparent moto, tondeuse, et velos. Ils n ont pas l outils non plus mais sont assez imaginatifs pour patenter quelque chose qui tient la route jusqu a Podgorica au Montenegro.

Le seul probleme qui se pose a nous maintenant est le fait que nous traversons plusieurs pays rapidement et nous n avons pas le temps d apprendre quelques mots d usage, mais on continue de se debrouiller en anglais, et en mimant ! Toujours utile le mime ! HAHA !

Un ptit garcon m indique bien la voie d un bon bike shop digne de ce nom ! J assiste a la reparation et on est de retour sur la route. Ca monte, ca monte, mais on est bons, on est prets, on monte comme jamais on a monte, la route albanaise et kosovare nous ont bien prepares, nos jambes sont fortes et on sait que nous devons continuer. Apres deux mois ou presque sur la route, la tete est vide, le moment present est la, la concentration au maximum, les gens me saluant me faisant sursauter. 95km cette journee-la, je n en reviens pas, je pense meme qu Erwan me ment ! Mais non ! 

On se rend a Kotor le lendemain, fjord magnifique entoure de montagnes de 900 metres. Si on a monte pendant 55 km  pendant deux jours, on en descend 25 ! Wow ! La vue est impressionnante. Chaque vallee revele un ptit village fier de ses produits locaux et de ses gens qui respirent l air de la montagne qui les preserve de la mauvaise humeur. Le temps est important ici, on le prends. Eloge de la lenteur.

Kotor tout comme Dubrovnik que nous visitons le lendemain est une ville assez riche. A Dubrovnik la vie est chere, tres chere. On nous demande 38 euros pour une nuit au camping ! Outrage ! Je vois rouge apres cette dure journee. On fini a l;auberge de jeunesse, centrale, qui coute moins cher pour plus de services. En tout cas, s ils etaient pirates autrefois, ils ne le sont plus. Leur repere de bandits s est transforme en shop a bonbons et a t-shirts Game of thrones, la fameuse serie qui y est tournee (je l;ai appris ce jour-la... desole de mon retard!). 

Quoique attaquee en 1991, la ville a ete reconstruite et est toujours bien conservee. Elle vit par contre aujourd hui sur le tourisme de masse, les pirates devenus capitalistes modernes. Situee en bordure de l;adriatique, ville marchande, elle conserve malgre tout tout son charme. En velo ce n est pas facile, Dubrovnik est fait de hauts et de bas, en 500 metres on fait deux deniveles de 50 metres.

On longe la cote depuis 2 jours, et cest magnifique! On a juste envie de se baigner ! Mais on quitte la cote pour les terres, en direction de la Bosnie.
 

Fanny